Hydroxychloroquine abandonnée : le scandale du siècle ?

L’hydroxychloroquine peu recommandée dans le monde contre le covid (fin septembre 2020) :

Ce site liste les recommandations officielles nationales concernant l’hydroxychloroquine contre la COVID-19 et a été mis à jour pour la dernière fois le 29/09/2020.

Graph 1 Carte

A cette date, 11 pays recommandent l’hydroxychloroquine, dont le plus important est l’Inde. 2 sont neutres, et 63 ne le recommandent pas, dont la Chine – premier pays à avoir testé le traitement à la chloroquine – ou encore les Etats-Unis et le Brésil – deux pays dont les dirigeants ont beaucoup poussé ce traitement. On retrouve également les pays de l’UE.

 

Résultats des études contrôlées et randomisées sur le traitement du covid par l’hydroxychloroquine (avec ou sans azithromycine) :

Le tableau général

La recherche des études contrôlées et randomisées au 12 décembre 2020 a été effectuée par le chercheur Thibault Fiolet.

Il a lui-même coécrit une méta-analyse publiée en septembre 2020 concluant à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine.

Graph 2 RCT hcq

Cette liste contient uniquement les études contrôlées randomisées ET publiées dans un journal scientifique. Ce dernier critère permet d’assurer que les données et les méthodes ont été vérifiées et analysées par des chercheurs extérieurs avant publication.

Deux petits essais contrôlés randomisés non publiés et positifs sur l’hydroxychloroquine sont discutés dans le FOCUS 3 pour les plus curieux :)

Vous pouvez facilement vérifier et retrouver vous-mêmes cette liste en cherchant dans google scholar et pubmed les termes “hydroxychloroquine” et “randomized” par exemple.

Les résultats des essais randomisés contrôlés publiés sur l’hydroxychloroquine au 12 décembre 2020 sont très clairs :

Le traitement de la covid à l’hydroxychloroquine est – malheureusement – inefficace, peu importe le moment du traitement, la dose ou la sévérité de la maladie.

Les deux gros essais Recovery et Solidarity montrent clairement l’inefficacité de l’hydroxychloroquine sur les formes graves sur des milliers de patients – inefficacité reconnue à ce stade depuis un moment par Didier Raoult – mais les autres études publiées montrent la même inefficacité en traitement plus précoce ou préventif.

Zoom sur la mortalité :

On ne trouve aucune différence entre groupe hydroxychloroquine (en rouge) et groupe contrôle (en bleu) dans les différentes études contrôlées randomisées publiées.

Graph 3 HCQ mortalite

Zoom sur les chances d’être infecté (traitement préventif)

Aucune différence entre groupe hydroxychloroquine (en rouge, échelle de droite) et groupe contrôle (en bleu, échelle de gauche) dans les différentes études contrôlées randomisées publiées.

Graph 4 Incidence HCQ

Pour les GEEK 1 : Hydroxychloroquine en préventif (avant ou juste après exposition)

ABELLA et al.  Efficacy and Safety of Hydroxychloroquine vs Placebo for Pre-exposure SARS-CoV-2 Prophylaxis Among Health Care Workers: A Randomized Clinical Trial

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33001138/

125 participants inclus – professionnels de la santé américain à haut risque de contact covid – qui ont pris 600mg/jour d’hydroxychloroquine pendant 8 semaines en préventif.

Résultat : nul. Aucune différence entre prendre le placebo ou l’hydroxychloroquine sur les chances de choper le covid.

 

BOULWARE et al. A Randomized Trial of Hydroxychloroquine as Postexposure Prophylaxis for Covid-19

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32492293/

821 participants asymptomatiques. 87,6% avec une exposition à haut risque à un cas contact confirmé covid positif. Prise d’hydroxychloroquine pour 4 jours, d’abord 800mg, puis 600mh/jour.

Résultat : nul. Aucune différence entre le placebo et l’hydroxychloroquine sur les chances de choper le covid.

 

Mitja et al. A Cluster-Randomized Trial of Hydroxychloroquine for Prevention of Covid-19

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33289973/

Sur 2314 Espagnols contacts de patients confirmés covid. 800 mg d’hydroxychloroquine, puis 400 mg/ jour pendant 6 jours, ou rien (groupe contrôle).

Résultat : nul. Aucune différence sur les chances de développer des symptômes covid 14 jours plus tard ou d’être testé positif par PCR.

Beaucoup plus d’effets secondaires négatifs dans le groupe hydroxychloroquine mais aucun grave.

 

Barnabas et al. Hydroxychloroquine as Postexposure Prophylaxis to Prevent Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 Infection

https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M20-6519

689 participants covid négatifs qui prennent 400mg/jour d’hydroxychloroquine pendant 3 jours puis 200 mg/jour pendant 11 jours. Prélèvements réguliers pour PCR.

Résultat : nul. Pas de différence avec le groupe placebo sur les chances de devenir covid positif à la PCR sur 14 jours.

Plus d’effets secondaires négatifs dans le groupe hydroxychloroquine.

 

Pour les GEEK 2 : Hydroxychloroquine en traitement précoce

SKIPPER et al. Hydroxychloroquine in Nonhospitalized Adults With Early COVID-19 : A Randomized Trial

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32673060/

Données sur 423 personnes non hospitalisées, avec covid confirmé en laboratoire (81% des participants) ou covid probable avec exposition au haut risque covid dans les 4 jours avant apparition des symptômes.

Traitement : 800 mg d’hydroxychloroquine, puis 600 mg 6 à 8 heures plus tard, puis 600 mg/jour pendant 4 jours, ou placebo.

Résultat : nul. 14 jours après le début du traitement, aucune différence dans la sévérité des symptômes entre groupe hydroxychloroquine et groupe placebo.

Plus d’effets secondaires négatifs avec hydroxychloroquine.

Limite : seulement 58% ont pu avoir un test PCR à cause de la pénurie au moment de l’essai. Mais pas de différence entre eux et les autres participants.

 

Pour les GEEK 3 : Études contrôlées et randomisées qui trouvent que l’hydroxychloroquine marche (non publiées)

CHEN et al., Efficacy and safety of chloroquine or hydroxychloroquine in moderate type of COVID-19: a prospective open-label randomized controlled study

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.06.19.20136093v1

Important : cette étude est un préprint : c’est-à-dire une étude non publiée dans une revue scientifique et donc non vérifiée par d’autres chercheurs.

48 participants avec covid modérés  18 ont pris 200 mg/jour d’hydroxychloroquine pendant 10 jours, 12 n’ont rien pris (groupe contrôle) et 18 ont pris de la chloroquine.

Résultat : plutôt positif. Le groupe hydroxychloroquine a une négativation virale plus rapide, et une tendance (non significative) a une fin des symptômes plus rapide et à une moindre durée d’hospitalisation.

Limites : très faible nombre de participants et jamais publié (donc jamais vérifié par des pairs).

 

CHEN et al. Efficacy of hydroxychloroquine in patients with COVID-19: results of a randomized clinical trial

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.03.22.20040758v3

Important : cette étude est un préprint : c’est-à-dire une étude non publiée dans une revue scientifique et donc non vérifiée par d’autres chercheurs.

62 patients diagnostiqués covid (état inconnu). Moitié 400 mg d’hydroxychloroquine pendant 5 jours, moitié soins standards (non précisés).

Résultat : positif. Les patients hydroxychloroquine se remettent plus vite et leurs pneumonies régressent plus souvent après 5 jours.

Limites : très faible nombre de participants et jamais publié (donc jamais vérifié par des pairs), nombreuses données manquantes.

 

Pour les GEEK 4 “PROTOCOLE RAOULT” : Hydroxychloroquine + azithromycine en traitement du covid

CAVALCANTI et al., Hydroxychloroquine with or without Azithromycin in Mild-to-Moderate Covid-19

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2019014

667 participants hospitalisés dont 504 avec covid confirmé. Covid légers à modérés, sans oxygène ou avec un maximum de 4 litres/minute.

3 groupes : hydroxychloroquine (400 mg/2 fois par jour pendant 7 jours), hydroxychloroquine + azithromycine (idem + 500 mg /jour d’azithromycine pendant 7 jours) ou soins standards (groupe contrôle).

Résultat : nul. Pas de différence sur le score de gravité des symptômes après 15 jours.

Plus d’effets secondaires négatifs dans les groupes hydroxychloroquine et hydroxychloroquine + azithromycine, notamment d’allongement intervalle QT.

Limite : avant l’essai, 9,3% des participants avaient déjà pris de l’hydroxychloroquine et 36,1% de l’azithromycine, généralement 1 ou 2 jours.

 

OMRANI et al. Randomized double-blinded placebo-controlled trial of hydroxychloroquine with or without azithromycin for virologic cure of non-severe Covid-19

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2589537020303898

Il s’agit d’une étude très proche du protocole Raoult.

456 participants avec covid confirmé par PCR depuis 1 jour max, formes sans symptômes ou légères au début de l’essai.

3 groupes : hydroxychloroquine (600 mg/2 fois par jour pendant 7 jours), hydroxychloroquine + azithromycine (idem + 500 mg premier jour d’azithromycine puis 250 mg/jour pendant 4 jours) ou placebo (groupe contrôle).

Résultat : nul. Après 6 jours pas de différence entre les deux groupes en termes de guérison.

 

Méta-analyses sur l’hydroxychloroquine et le covid :

Les méta-analyses sont des études qui font la synthèse des études publiées. C’est des études d’études si vous voulez.

Elles testent avec des outils statistiques si les résultats positifs ou négatifs obtenus dans telle ou telle étude individuelle sont significatifs d’un réel effet ou non.

Bien faites, ce sont souvent de bons outils pour voir où on en est des connaissances sur un sujet, et si l’ensemble des résultats à un moment T est concluant ou ne l’est pas.

Voici la compilation des métaanalyses existantes sur la chloroquine en date du 12 décembre 2020. Ce tableau a été compilé par le chercheur Thibault Fiolet qui a lui-même publié une de ces méta-analyses (vous le voyez dans le tableau).

Graph 6 metaanalyses fiolet
 

 

Source et références de chaque méta-analyse dans “autres méta-analyses sur : https://quoidansmonassiette.fr/covid-19-synthese-etudes-hydroxychloroquine-chloroquine/

Vous pouvez assez facilement vérifier et retrouver cette liste vous même en cherchant sur google scholar des termes comme “hydroxychloroquine meta analysis” et en ne gardant que les méta analyses publiées dans des revues scientifiques (c’est-à-dire relues et vérifiées à chaque fois par des chercheurs indépendants).

Actuellement, les méta analyses sur l’hydroxychloroquine sont convergentes : ça ne marche pas pour soigner le covid.

NB : la plupart des ces méta analyses incluent à la fois des essais contrôlés randomisés et d’autres études qui ne le sont pas.

NB 2 : elles incluent aussi souvent des études non publiées, ce qui est courant pour des méta analyses, ça permet de ne pas rater des études non publiées car pas “sexy” mais valables.

Cela dit, la méta analyse la plus récente (en préprint, pas encore publiée (et vérifiée par d’autres chercheurs) donc pas dans la liste se base sur 28 études contrôlées et randomisées.

Elle fait le point sur l’impact du traitement sur la mortalité et mérite un petit focus.

 

LA MÉTA ANALYSE LA PLUS RÉCENTE : préprint de fin octobre 2020 (pas encore publiée) :

AXFORS et al., 2020 Mortality outcomes with hydroxychloroquine and chloroquine in COVID-19: an international collaborative meta-analysis of randomized trials

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.09.16.20194571v2.full.pdf

La méta analyse la plus récente (en préprint, pas encore publiée (et vérifiée par d’autres chercheurs) se base sur 28 études contrôlées et randomisées.

Elle fait le point sur l’impact du traitement sur la mortalité et mérite un petit focus.

La moitié des 28 études contrôlées randomisées de cette méta analyse est non publiée et l’autre moitié c’est des études publiées ou en préprint.

Au total, 10012 patients traités à l’hydroxychloroquine, dont 4716 dans l’essai “recovery” et 1853 dans “solidarity” qui font ⅔ des patients à eux deux, et qui sont deux essais avec des doses assez fortes tous les deux sur des patients plutôt graves.

Résultat : traitement inefficace.

Pas de différence entre les études avec des doses plutôt fortes (Recovery, Solidarity) et les autres.

Pas de différence selon le statut du patient (hospitalisé/grave ou non)

Trouvent une mortalité plus importante quand traitement hydroxychloroquine, mais uniquement dans les études publiées/préprint.

Possible que ce soit dû à un biais de sélection bien connu, un résultat positif ou négatif a plus de chances d’être publié qu’un résultat nul.

Les articles trouvant des effets négatifs ont plus de chances d’être publiés que ceux qui trouvent rien du tout.

Il n’est donc d’après notre lecture pas clair à ce jour si l’hydroxychloroquine est juste inefficace contre le covid, ou si elle peut même être légèrement dommageable quand on l’utilise pour traiter cette maladie.

Pour aller plus loin, et explorer la question de la combinaison avec azithromycine, lire la partie sur les essais contrôlés et randomisés.

 

Et les animaux ? L’hydroxychloroquine en traitement du covid sur les animaux, ça marche pas (avec ou sans azithromycine)

 

FUNNEL et al. Emerging preclinical evidence does not support broad use of hydroxychloroquine in COVID-19 patients

https://www.nature.com/articles/s41467-020-17907-w#Sec8

Une revue de la littérature in vitro et in vivo dans Nature Communication montre que l’hydroxychloroquine ne marche même pas dans les modèles animaux (hamster et macaques).

 

MAISONASSE et al. Hydroxychloroquine use against SARS-CoV-2 infection in non-human primates

https://www.nature.com/articles/s41586-020-2558-4#author-information

Des chercheurs, dont certains appartenant à l’IHU de l’Unité des Virus Emergents (UVE), (Franck Touret & Xavier de Lamballerie) ont montré la non-efficacité de l’hydroxychloroquine sur des macaques dans le journal Nature, avec ou sans azithromycine.

Ça ne marche ni en préventif, ni en début de traitement (protocole Raoult), ni ensuite.

 

ROSENKE et al. Hydroxychloroquine Proves Ineffective in Hamsters and Macaques Infected with SARS-CoV-2

https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.06.10.145144v1

Inefficacité de l’hydroxychloroquine en préventif OU en traitement du covid chez le hamster syrien et le rhésus macaque.

 

CONCLUSION des modèles animaux :

L’hydroxychloroquine ne marche pas contre le covid sur les animaux sur lesquels on a testé le traitement, peu importe le moment (préventif ou curatif) et avec ou sans azithromycine.

 

Attention aux sites bidons : l’exemple de https://hcqmeta.com/

Plusieurs fois en commentaire on a eu des références à des sites tels que HCQmeta, qui concluent à l’efficacité de l’hydroxychloroquine.

A première vue, ces sites ont l’air très “scientifiques”. Ils semblent simplement compiler les résultats d’études, et il est très facile de les croire.

Graph 5 HCQ meta

En réalité, ces sites sont des manipulations mensongères.

Ils ne se contentent pas de mettre sur le même plan les essais contrôlés randomisés et les autres (ce qui serait pas top mais pas si graves), ils trichent sur les données.

Ils présentent par exemple comme positifs des résultats d’expérience qui ne trouvent aucune différence significative entre hydroxychloroquine et placebo.

Ça se vérifie en lisant les études bien-sûr mais un simple coup d’œil à la valeur “p=” mentionné pour chaque étude suffit à le comprendre. Une “p value” supérieure à 0.05 ou, si on est très tolérant, 0.1, n’est pas significative statistiquement.

Ça signifie qu’un calcul statistique standard disqualifie l’effet de l’HCQ en traitement du covid. Dans le tableau ci-dessus, seules 3 études notées “vert” ont une “p value” inférieure à 0.05. Toutes les autres sont disqualifiées.

Scientifiuement, leur présentation n’a aucun sens !

Si vous voulez déjà apprendre les bases de ce qui permet de distinguer entre des études plus ou moins “fortes”, n’hésitez pas à aller voir la vidéo de Science Étonnante qu’on met plus bas dans “ressources complémentaires”.

Elle est très intéressante, accessible, et vous donnera des armes pour éviter de tomber dans ce genre de manipulation.

 

Le Remdesivir ne marche pas non plus

Il n’y a pas de match entre la gentille hydroxychloroquine pas chère et le Remdesivir cher du méchant labo Gilead, comme ont souvent essayé de le faire croire Didier Raoult et ses soutiens.

En réalité, ni l’un ni l’autre ne marchent contre le covid, et c’est souvent les mêmes études qui l’ont démontré !

Au passage, ces études qui ont aussi démontré l’inefficacité de deux autres traitements dont, bizarrement, Raoult ou ses amis dans hold up parlent respectivement beaucoup moins et pas du tout : le Lopinavir et l’Interferon qui malheureusement ne marchent pas non plus pour soigner le covid.

Une des principales études qui montre que le Remdesivir ne marche pas : la grande étude de Solidarity (OMS) https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.15.20209817v1.full.pdf

Le Remdesivir, l’hydroxychloroquine, le Lopinavir ou encore l’Interferon ne montrent aucun bénéfice sur des patients hospitalisés que ce soit en termes de mortalité, de besoin de respirateurs, ou encore de temps passé à l’hôpital.

L’enquête de Lise Barnéoud sur les magouilles de Gilead pour vendre le Remdesvir qu’ils savait inefficace à ce moment là à l’UE

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/27/covid-19-comment-gilead-a-vendu-son-remdesivir-a-l-europe_6061300_3244.html

 

Le scandale The Lancet

Fin mai 2020, une des revues scientifiques la plus prestigieuse en médecine, The Lancet, publie une grande étude observationnelle qui enterre l’hydroxychloroquine.

Après examen des données de 96 000 patients sur 671 hôpitaux dans le monde entier, cette étude apportait la “preuve” que l’HCQ était inefficace et, pire, dangereuse en traitement du covid.

Le problème c’est que cette étude était une pure et simple fraude. Les données étaient trafiquées.

Heureusement, la communauté scientifique s’en est vite rendue compte, l’escroquerie a été démasquée et, toute honteuse, la revue The Lancet a retiré l’article et s’est excusée platement.

Graph x The lancet

 

Les corticoïdes, efficaces et pas chers pour traiter les formes graves de la covid

 

LES RÉSULTATS POSITIFS DU GROS ESSAI CLINIQUE CONTRÔLÉ ET RANDOMISÉ “RECOVERY” :

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.06.22.20137273v1

Le dexamethasone, un médicament de la famille des corticoïdes, réduit d’un tiers la mortalité chez les malades les plus gravement atteints par le Covid-19

Par ailleurs, la mortalité a été réduite d’un cinquième chez des patients moins gravement atteints, à qui on administrait de l’oxygène grâce à un masque, sans les intuber.

Par contre, ça ne sert à rien sur les formes non graves, et ça n’empêche donc pas les formes légères d’empirer et de donner des patients hospitalisés avec des formes graves.

 

LA MÉTA ANALYSE DE l’OMS SUR 7 ESSAIS CLINIQUES CONTRÔLÉS ET RANDOMISÉS :

https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2770279 ]

Baisse de la mortalité d’environ 30% sur les formes graves. Chiffres très cohérents d’une étude à l’autre.

 

L’AVIS POSITIF DU HAUT CONSEIL DE LA SANTÉ PUBLIQUE EN FRANCE POUR LEUR UTILISATION

https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=935

 

Autres traitements efficaces contre le covid ?

Les anticoagulants sont utilisés pour éviter certaines complications des covid graves. De nombreux essais cliniques contrôlés randomisées sont menés sur ces traitements, trouvables ici :

TRITSCHLER et al. Anticoagulant interventions in hospitalized patients with COVID‐19: A scoping review of randomized controlled trials and call for international collaboration

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jth.15094

Ce n’est pas le cœur de notre vidéo, mais d’autres traitements que les corticoïdes sont prometteurs et testés contre le covid.

Au-delà des traitements médicamenteux, certaines techniques de réa ont beaucoup progressé dans les premières semaines de traitement du covid au printemps, par exemple la position dans laquelle on place le patient, techniques qui ont aussi permis de diminuer la mortalité des formes graves.

 

Prévenir plutôt que guérir : les vaccins ?

Ce n’est pas du tout le sujet de la vidéo, mais gagner l’immunité contre le virus grâce à un vaccin peut permettre de prévenir plutôt que d’avoir à guérir.

Si vous voulez vous repérer sur ce sujet brûlant, sur lequel on entend tout et n’importe quoi, nous vous proposons notre entretien questions/réponses avec la journaliste scientifique indépendante spécialiste des vaccins Lise Barnéoud.

On y aborde la plupart des questions qu’on se pose aujourd’hui sur l’efficacité, la sûreté ou encore les enjeux financiers des vaccins covid, en triant entre ce qu’on sait déjà et ce qu’on ignore encore.

Notre entretien avec Lise Barnéoud sur les vaccins Covid : https://www.youtube.com/watch?v=utaL8O9FbAE

lisebarneroud oc

Ressources complémentaires risque alpha et science étonnante.

Chloroquine et “evidence based medecine” par la chaîne “le risque alpha”.

https://www.youtube.com/watch?v=-9Jv4aO9y70

Risque alpha

Ou pourquoi tester de nouveaux traitements avec rigueur et avoir un groupe contrôle dans les tests thérapeutiques est indispensable ?

Est-il éthique de ne pas donner un traitement qui nous semble prometteur à la moitié des participants du groupe placebo, quand on teste un médicament ? Est-ce que c’est pas un problème de donner ce placebo à des malades ? La question semble se poser !

Au printemps, Raoult a répété qu’il avait fait sa grande étude sur plus de 1000 personnes sans groupe contrôle parce que ça n’aurait pas été éthique de ne pas donner son traitement à la moitié des gens. Malheureusement, du coup, elle ne prouve rien et est donc scientifiquement tout à fait inutile.

Dans cette vidéo du risque alpha, on voit à travers 7 histoires vraies de l’histoire de la science qu’il est non seulement éthique, mais même indispensable d’avoir des groupes contrôles quand on veut prouver l’efficacité et l’innocuité d’un nouveau traitement.

On y voit notamment que même un médicament bien connu depuis très longtemps peut s’avérer problématique quand on l’utilise pour une nouvelle maladie, et qu’il faut donc retester ses effets secondaires.

Autrement dit, ça n’est pas parce que les effets secondaires de l’hydroxychloroquine (notamment cardiaques) sont bien connus dans le traitement du lupus ou du paludisme qu’il ne faut pas les retester dans le cas d’une nouvelle maladie, la covid 19, et associé à un autre médicament, l’azithromycine.

Et il se trouve que cette maladie, la covid 19 s’attaquant au cœur, et l’azithromycine ayant des effets secondaires sur le cœur, testé la combinaison des trois a avec le recul beaucoup de sens.

Il n’est pas aujourd’hui encore très clair si cette bithérapie est juste inefficace ou si elle aggrave les résultats des patients, mais il était tout à fait éthique de le tester.

 

Comment fact-checker une étude scientifique par la chaîne de vulgarisation “science étonnante”

https://www.youtube.com/watch?v=NkdczX1Sq-U

Science etonnante

Que vaut telle ou telle étude ? Faut-il la croire ?

Dans cette vidéo, David Louapre de la chaîne Science étonnante nous donne les principales questions à se poser face à une étude, qui permette de voir si il faut lui accorder ou non beaucoup de crédit.

Une bonne vidéo pour approfondir nos explications sur la supériorité (en général) des tests cliniques contrôlés et randomisés sur les études qui ne le sont pas.

 

15 commentaires

  • Vitry dit :

    Bonjour,

    J’ai trouvé votre article intéressant.

    Je m’interroge sur les études RCT que vous reprenez dans la mesure où elles ne répondent pas aux 4 critères du protocole Raoult :
    1- Seulement pour des personnes aux stades précoces de l’affection virale. Ce qui corrobore le fait que son traitement est davantage une prévention de l’orage de cytokines qu’un véritable anti-viral.
    2- En s’abstenant de l’administrer sur toute contre-indication, les plus fréquentes étant d’ordre cardiaque. Des dizaines d’années d’administration sur des millions de patients par des milliers de médecins ayant échangé et recoupé leurs résultats fournissent une connaissance précise des cas contre-indiqués. Prétendre que cette connaissance n’a aucune valeur relève de la malhonnêteté rhétorique, non du discours scientifique.
    3- En le combinant avec de l’azithromycine : le traitement du Pr Raoult est une bithérapie. Il a suffisamment répété que l’hydroxychloroquine seule n’avait pas de résultat.
    4- Dans le cadre d’une hospitalisation et sous suivi médical régulier.

    Bien à vous,
    Grégoire Vitry

  • ROGELET dit :

    Bonjour

    Du point de vue statistique prendre quelques études « démontrant » l’inefficacité de l’HCQ ne suffit pas à prouver que ce soit le cas.
    Pour ce faire il faut chercher la Pvalue sur la totalité des études existante.

    La méta analyse qui fait la synthèse TOUTES les études sur hcqmeta.com ( au 22/12/2020) montre que la probabilité qu’un traitement inefficace produise des résultats aussi positifs que les 178 études à ce jour est estimée à p = 0,00000000000000000054 ( Pvalue) Ce qui prouve que l’HCQ marche

    De plus l’IHU à publié une étude sur cette méta analyse qui montre que 73% des études qui disent que l’HCQ ne marche sont celles dont les auteurs sont en conflit d’intérêt avec Gilead ( et 100% que le remdesivir marche)
    Source : https://youtu.be/RTAsdUw67IY?t=75

    • Fab dit :

      Si vous aviez pris la peine de lire l’article en entier au lieu de sortir vos éléments de langage sans réfléchir, vous auriez vu que hcqmeta est évoqué… et pas en bien.

      • ROGELET dit :

        Effectivement, vous avez raison, je me suis arrêté de lire quand je suis arrivé à la compilation deThibault Fiolet qui avait fait la fameuse publication avec Anthony Guihur, Mathieu Rebeaud, Matthieu Mulot, Yahya Mahamat-Saleh dont le fameux Nathan Peiffer-Smadja qu’on ne présente plus et trempé jusqu’au cou avec big pharma.
        Petit détail, cette étude qui se servait aussi de la fameuse fake produite par The Lancet qui fausse considérablement leurs résultats… Et Fiolet l’a reconnu lui-même que les auteurs ont utilisés « pas mal d’études avec biais »… Donc des études sujettes à caution… Je vais pas développer plus en avant quant à la l’impartialité que l’on peut remettre par conséquent en doute.

        Concernant l’avis sur la méta analyse de hcqmeta vite expédiée ici, permettez moi d’être dubitatif après qu’on ait ici mis en avant ce Fiolet et Cie…

        Laissons les meta analyses et faisons une constatation qui vaut toutes les études réunies au niveau planétaire : les régions du monde victimes du paludisme (traitement à base sa quinine) sont protégées de la covid,.. En Afrique par exempel, tout le continent n’a pas développé la pandémie, sauf l’Afrique de Sud qui se comporte comme les pays Européens…

        Pour finir, que chacun soit libre de choisir sa méthode contre la Covid, que ceux qui pensent qu’il n’existe aucun traitement se fassent vacciner, et les autres puissent avoir accès aux soins, puisqu’il n’y aura à priori jamais consensus. J’ai choisi mon camp, respectons les choix de chacun.

  • BROCHET dit :

    Bien. Alors « Osons causer » dans votre dernière vidéo, vous ne répondez pas à la question que vous jugez comme une bonne question à savoir les études qui mettent hors jeu le protocole Raoul, sont-elles corrompues ? Vous mettez sous le boisseau le décret Buzin qui en amont de l’épidémie interdisait l’utilisation de l’hydroxyclroroquine. Enfin vous ne mettez pas en perspective le bilan quasi nul du covid19 en Afrique ou ce médicament est pris pour lutter contre la malaria certes, mais qui on peut le déduire agit en prévention aussi sur le covid. Alors si vous pouvez nous donner des réponses sur ces trois points qui font notre conviction c’est sans problème que nous considérerons qu’il n’y a pas anguille sous roche. Au delà du protocole Raoult. Les médias mainstream aux ordres (et pour cette réalité pas besoin d’enquête) ne nous parlent jamais d’autres protocoles de prévention comme tous ce qui booste l’immunité mais uniquement ! vite ! vite ! le vaccin. Aussi pour être un peu moins anti Gaulois… vous devriez mettre cette réalité en perspective avec les trois points précités ! Bonnes fêtes à vous également.

  • Nico dit :

    Bonjour,

    J’ai lu ça qui m’a intrigué.

    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes-societe-science-tech/covid-19-une-meta-analyse-et-le-retour-des-veterans

    Mais j’ai pas la compétence pour évaluer et vérifier les arguments .

    Merci

  • Baudrillard dit :

    Un site fiable valide de source scientifique classée par thème et mis à jours en continu est celui gérer par l’ensemble des professeur d’infectiologie et une des bases de la formation des médecins et internes de toutes spécialité confondu qur le covid:

    https://www.infectiologie.com/fr/covid-19.html

    Vous y trouverez les meta analyses citée et des synthèse en langue française.

  • eric dit :

    il y a un autre site qui compile toutes les études(aussi bien favorables que défavorables) du monde sur tous traitements utilisés: https://c19hcq.com/
    il me semble que toutes les études publiées ont été reviewees par le professeur chabriere (il me semble) et vérifiables

  • irisyak dit :

    A cause de cette question les médecins ont perdu le droit de prescrire selon leur conscience.
    La liberté a été brisée et pire encore le lien de confiance entre le médecin et son patient a été brisé.
    A partir de cet instant tout pouvoir voit tomber ses limites!
    Un pouvoir sans limites c’est la pire des situations!
    Je préfère recevoir le traitement risqué du Dr. Raoult et garder ma liberté et la démocratie.

  • alain samoun dit :

    Je vois cette vidéo plus d’un an plus tard après avoir lu le livre de Robert Kennedy Junior sur Fauci:

    « The Real Anthony Fauci: Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health  »

    J’espere qu’il sera traduit bientôt en français. On pourra alors parler de cette vidéo avec vous et de ses implications politiques en France et dans le monde.

    • PepeLeLoco dit :

      Ah bah oui, Robert Kennedy Jr, le conseiller anti-vaccins de Donald Trump. Une source de toute première fiabilité, sans aucun doute.

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