Pour nous soutenir, merci :) http://bit.ly/tipeeeosonscauser
SOURCES :
[ UN BON LIVRE ASSEZ RÉCENT QUI SYNTHÉTISE LES RECHERCHES SUR LA BONTÉ HUMAINE ]
https://www.odilejacob.fr/catalogue/psychologie/psychologie-generale/bonte-humaine_9782738127105.php
Dans ce livre paru en 2014, Jacques Lecomte s’attaque au mythe de la nature humaine égoïste et violente. Il raconte notamment en détails l’histoire du traitement médiatique de l’ouragan Katrina qu’on évoque dans la vidéo.
Il y aborde aussi dans un style très lisible les motivations altruistes des tout-petits, l’image ultra violente des chimpanzés exagérée, ou encore tous ces jeux économiques dans lesquels les gens donnent dans des situations totalement anonymes alors qu’ils ne devraient pas le faire s’ils étaient 100% égoïstes.
Une lecture parfaite pour avoir un aperçu de ces recherches récentes qui montrent le côté lumineux de notre nature humaine.
[ ÉTUDE QUI MONTRE QUE LE BIAIS DE NÉGATIVITÉ EST DÉJÀ PRÉSENT CHEZ LES BÉBÉS ]
Vaish, A., Grossmann, T., & Woodward, A. (2008). Not all emotions are created equal: the negativity bias in social-emotional development. Psychological bulletin, 134(3), 383. http://psycnet.apa.org/record/2008-04614-002
Le biais de négativité qui nous pousse à accorder plus d’attention et d’importance aux événements dangereux, négatifs, a été largement documenté par les recherches psychologiques, et il a été observé jusque chez les tout-petits. Les médias sont juste un endroit où on le remarque particulièrement.
[ ÉTUDE QUI MONTRE QUE LES TRÈS JEUNES ENFANTS (ET LES CHIMPANZÉS) SONT MOTIVÉS À AIDER LES AUTRES ]
Warneken, F., & Tomasello, M. (2006). Altruistic helping in human infants and young chimpanzees. science, 311(5765), 1301-1303. http://www.eva.mpg.de/psycho/staff/tomas/pdf/Warn_Science.pdf
La vidéo dont nous passons un extrait est tirée de cette expérience, mais il y en a eu beaucoup d’autres qui ont ensuite confirmé et répliqué à quel point les enfants, dès leur seconde année, étaient très motivés à aider, y compris des inconnus, dès lors qu’ils comprennent leurs besoins. Ils préfèrent même aider que de jouer tranquillement avec un jeu bien cool ! Et plus fort encore, aider leur fait plaisir, comme pour les adultes :)
[ ÉTUDE QUI MONTRE QUE LES GENS DONNENT DANS LES JEUX ÉCONOMIQUES PARTOUT DANS LE MONDE ]
Henrich, J., Boyd, R., Bowles, S., Camerer, C., Fehr, E., Gintis, H., & McElreath, R. (2001). In search of homo economicus: behavioral experiments in 15 small-scale societies. The American Economic Review, 91(2), 73-78. http://www.jstor.org/stable/2677736?seq=1#page_scan_tab_contents
Ce n’est pas qu’en France ou aux Etats-Unis que les gens donnent dans des jeux économiques où la théorie de l’homo economicus prédit qu’ils devraient être égoïstes. On observe aussi que les gens partagent une partie d’une somme reçue, sans même savoir avec qui, dans diverses tribus de chasseurs-cueilleurs et dans les quatre coins du globe.
[ MÊME LES ENFANTS DONNENT UNE PARTIE DE LEURS RESSOURCES ALORS QU’ILS POURRAIT TOUT GARDER POUR EUX ]
Benenson, J. F., Pascoe, J., & Radmore, N. (2007). Children’s altruistic behavior in the dictator game. Evolution and Human Behavior, 28(3), 168-175. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1090513806000936
[ ARTICLES DE BLOG ET DE LA BBC SUR LE BIAIS NÉGATIF DES INFOS ]
http://blogs.lse.ac.uk/politicsandpolicy/why-is-there-no-good-news/
http://www.bbc.com/future/story/20140728-why-is-all-the-news-bad
Les deux articles sont en anglais. Ils reviennent sur le rôle du biais de négativité dans le fait que les infos sont presque toujours négatives. Très accessible pour les anglophones :)
[ MÉGA ÉTUDE DE AP SUR CE QUE CHANGENT LES PARTAGES AUX NEWS DU NEW YORK TIMES ]
]http://socialmediaclub.pbworks.com/f/apnewmodelfornews.pdf
Publiée en 2010 mais sur la base d’une ethnographie réalisée en 2007, donc à l’aube des réseaux sociaux, cette étude très intéressante réalisée pour une des plus grosses agences d’info du monde, montre un fait décisif !
Dès lors que l’info n’est pas juste reçue du spectateur comme à la télé, mais qu’elle est aussi partagée, le partage donne leur chance aux infos positives ou scientifiques. Nous avons toujours un biais d’attention vers le négatif, mais nous aimons partager du positif, du constructif !
Le fait que nous passons de plus en plus par les réseaux sociaux pour nous informer laisse donc penser que les infos positives et constructives auront de plus en plus leur chance grâce au rôle clef du partage dans la diffusion d’infos, notamment sur facebook. Good news ! ;)
[ ARTICLE DU NEW YORK TIMES SUR LE FAITS QUE LES INFOS POSITIVES SE DIFFUSENT BIEN GRÂCE AUX PARTAGES SUR LES RS ]
Confirmant l’étude de l’AP, les bonnes nouvelles peuvent aussi bien se propager grâce aux partages, on a envie de partager du positif plus que du négatif, même si le second attirera toujours plus notre attention. Bref, partager c’est sympa ;)
BONUS : DONNER FAIT DU BIEN :)
[ DONNER DÉVELOPPE LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE ]
Se montrer généreux diminue fortement la tension artérielle ! Etonnant ?
Une étude de 2013 montre que les gens qui faisaient du bénévolat 4 heures par semaine avaient 40% de chances en moins d’avoir une pression artérielle élevée 4 ans plus tard. Vous avez bien lu : 4 ans plus tard !
Mais donner de son argent semble produire les mêmes effets que donner de son temps, d’après une autre étude encore plus récente, publiée l’année dernière.
Qui aurait parié que s’investir pour les autres pourrait avoir un tel effet sur la santé de celui ou celle qui le fait ?
Difficile de ne pas voir que nous sommes vraiment et profondément constitués pour coopérer, partager, s’entraider, et pas uniquement pour s’occuper de notre intérêt restreint.
Références :
Sneed, R. S., & Cohen, S. (2013). A prospective study of volunteerism and hypertension risk in older adults. Psychology and aging, 28(2), 578. http://psycnet.apa.org/record/2013-21685-006
Whillans, A. V., Dunn, E. W., Sandstrom, G. M., Dickerson, S. S., & Madden, K. M. (2016). Is spending money on others good for your heart?. Health Psychology, 35(6), 574. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26867038
[ DONNER AUGMENTE LE BIEN-ÊTRE ET REND HEUREUX ]
On ne compte plus les études qui montrent que donner (de son temps, de son argent), augmente le sentiment de bien-être de celui ou celle qui donne.
Donner rend heureux, et les expériences montrent même que le simple fait d’imaginer donner déclenche dans le cerveau des réactions qui augmentent le bien-être et diminuent le stress, c’est dire si le don est ancré en nous !
Des IRM montrent que notre cerveau nous récompense de le faire en activant des zones associées au bien-être, au sentiment de connexion et de confiance.
Ces études montrent que donner rend heureux, mais aussi que dépenser de l’argent pour les autres rend créé bien plus de bien-être que de le dépenser pour soi.
Références :
Dunn, E. W., Aknin, L. B., & Norton, M. I. (2008). Spending money on others promotes happiness. Science, 319(5870), 1687-1688. http://science.sciencemag.org/content/319/5870/1687
Moll, J., Krueger, F., Zahn, R., Pardini, M., de Oliveira-Souza, R., & Grafman, J. (2006). Human fronto–mesolimbic networks guide decisions about charitable donation. Proceedings of the National Academy of Sciences, 103(42), 15623-15628. http://www.pnas.org/content/103/42/15623.short
Park, S. Q., Kahnt, T., Dogan, A., Strang, S., Fehr, E., & Tobler, P. N. (2017). A neural link between generosity and happiness. Nature Communications, 8. https://www.nature.com/articles/ncomms15964
[ DONNER FAIT VIVRE PLUS LONGTEMPS ]
Donner fait vivre plus longtemps !
Dans une étude de 1999, Doug Oman et ses collègues de l’université de Berkeley ont trouvé que parmi des personnes âgées, celles qui donnaient régulièrement de leur temps comme bénévoles avaient 44% de chances en moins de décéder dans les 5 années suivantes, même en égalisant l’âge, les habitudes de vie et l’état de santé général.
En 2003, Stephanie Brown et ses collègues de l’université du Michigan ont confirmé ce résultat en étudiant des couples de personnes âgées. Donner aux autres diminue nettement les chances de décès dans les 5 ans. Le résultat surprenant est que recevoir de l’aide, en revanche, ne faisait pas de différence !
L’intention compte : une étude récente de 2013 a montré que ces effets bénéfiques pour la santé de la générosité étaient d’autant plus forts que les gens donnaient avec l’intention d’aider les autres, plutôt que, par exemple, par obligation. C’est la motivation qui fait la différence.
Mais comment tout ça est-il possible ?
Une étude récente de 2013 menée à Détroit sur des centaines de personnes montre qu’une partie de la réponse tient dans la gestion du stress. Aider les autres régulièrement diminue fortement l’effet négatif du stress sur la santé. On savait que donner rend heureux, mais cela nous fait donc aussi vivre plus longtemps pour en profiter ! La nature est bien faite ;)
Brown, S. L., Nesse, R. M., Vinokur, A. D., & Smith, D. M. (2003). Providing social support may be more beneficial than receiving it: Results from a prospective study of mortality. Psychological science, 14(4), 320-327.http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1111/1467-9280.14461
Konrath, S., Fuhrel-Forbis, A., Lou, A., & Brown, S. (2012). Motives for volunteering are associated with mortality risk in older adults. Health Psychology, 31(1), 87. http://psycnet.apa.org/record/2011-17888-001
Oman, D., Thoresen, C. E., & McMahon, K. (1999). Volunteerism and mortality among the community-dwelling elderly. Journal of Health Psychology, 4(3), 301-316. http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/135910539900400301
Poulin, M. J., Brown, S. L., Dillard, A. J., & Smith, D. M. (2013). Giving to others and the association between stress and mortality. American journal of public health, 103(9), 1649-1655. http://ajph.aphapublications.org/doi/abs/10.2105/AJPH.2012.300876
Merci