Pour nous soutenir, merci :) http://bit.ly/tipeeeosonscauser
SOURCES :
[ L’ARGENT PENDANT LA CAMPAGNE DE 2007 ]
L’enquête du juge Tournaire a permis de retrouver de nombreuses traces d’argent liquide dans la campagne présidentielle de 2007.
D’abord, pour donner une idée de l’ampleur de ce financement, une audition de Jérôme Lavrilleux, directeur de campagne adjoint de Sarkozy en 2012, donne un regard éclairant sur les pratiques de 2007. En voici la transcription que donne Mediapart :
“Jérôme Lavrilleux, directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy en 2012, mis en examen dans l’affaire Bygmalion, avait expliqué aux enquêteurs que des salariés de l’UMP lui avaient confié avoir touché des primes en liquide cinq ans plus tôt, à l’issue de la campagne présidentielle de 2007.« L’équivalent de un à trois mois de salaire », a-t-il précisé à Mediapart. Il suggérait aussi que l’écart des coûts des campagnes présidentielles de 2007 et 2012 – 20 millions d’euros pour la première et 50 millions pour la seconde – pouvait s’expliquer par l’engagement de fonds en espèces en 2007.”
Cela a été confirmé par au moins un membre de la campagne 2007. Le rapport de police montre que les militants défilaient dans le bureau du trésorier de campagne Eric Woerth pour chercher leur cash : « Je me souviens que c’était le défilé dans le bureau de Talvas [l’adjoint de Woerth – ndlr], que tout le monde venait chercher son enveloppe. Il a tiré cette enveloppe d’un coffre-fort qui contenait de nombreuses autres enveloppes, plusieurs centaines. »
L’histoire de la chambre-forte est merveilleusement décrite par Fabrice Arfi devant Bourdin. Allez voir la vidéo, elle est drôle ! :)
[ LES PREUVES DE L’ARGENT LIBYEN ]
La Note Koussa et les 50 millions : Chapitre 30 des Compléments du guide.
Cette note est peut-être la pièce la plus importante de cette affaire libyenne. En tout cas, c’est la révélation par Mediapart de ce document le 28 avril 2012, en plein entre-deux tour de la présidentielle, qui a lancé “l’affaire Kadhafi”.
Ce document, daté du 9 décembre 2006, fait état d’un accord de financement à hauteur de 50 millions entre le régime libyen et le clan Sarkozy pour la campagne présidentielle de 2007. Cette note, signée par le chef des services secrets extérieurs libyens Moussa Koussa, est un ordre direct, donné à Bachir Saleh, directeur du principal fond d’investissement du régime.
Ce document, tous les experts graphologues l’ont authentifié. Certains utilisent même des techniques d’authentification qui n’existaient pas en 2006, à l’époque de la rédaction et qui, de ce fait, semblait délicate à contourner.
Cependant, très vite après la publication de Mediapart, Moussa Koussa et Bachir Saleh démentent avoir signé le papier.
Seulement, depuis, leurs versions ont quelque peu évolué. Nous vous invitons à lire l’histoire de Bachir Saleh plus bas, lorsque nous racontons la tentative d’assassinat dont il a été victime. Voici comment Moussa Koussa a progressivement changé sa version.
Moussa Koussa a été entendu par les juges français au Qatar, pays où il a trouvé refuge le 5 août 2014. Prêtez attention à la manière dont les juges rendent compte de cette entrevue. La voici livrée sous la plume d’Arfi et Laske :
“Moussa Koussa est dans un premier temps catégorique dans sa réponse : « Il s’agit d’un faux, car la signature est fausse. Ce n’est pas ma signature. » Mais le maître espion libyen ne semble pas parler spontanément. Les juges notent sur le procès-verbal : « Mentionnons que le témoin lit une feuille. »
Ils s’étonnent :
— Vous lisez un document, de quoi s’agit-il ?
— C’est un papier spécial privé. La signature sur la note est fausse.
— Pourquoi avez-vous besoin d’un document pour répondre à nos questions sur la note arguée de faux ?
— Numéro 1, le document est faux. Ce sont des idées que point par point… ce sont des points de mémoire.
Plus l’audition avance, plus Moussa Koussa nuance son propos. Il finit par admettre que le « contenu [de la note – nda] n’est pas faux ». Et quand les juges le relancent pour lui demander de préciser ce qui est vrai dans ce document, il répète : « Son contenu, son origine. » Puis il ajoute, comme saisi par une inquiétude : « Le contenu de ce document, c’est ça qui est dangereux. Je ne vous ai pas dit que c’était faux ou pas faux. […] Mais ne m’introduisez pas dans cette histoire» . “
Les carnets de Choukri Ghanem :
Choukri Ghanem, “M. Thune n°2”, est un ancien premier ministre et ministre du pétrole libyen. Malgré sa mort en 2012 (voir plus bas) des carnets de sa main ont été retrouvés. Ils sont d’un importance capitale pour l’enquête.
D’abord, attardons-nous sur les circonstances de découverte de ce carnet. Ces carnets ont été découverts tout à fait par hasard par la justice norvégienne. Enquêtant sur un vaste système de corruption concernant son fleuro pétrolier et chimique national Yara, la police norvégienne a mis la main sur les carnet de Choukri Ghanem au domicile de son gendre, aux Pays-Bas.
Passés entre les mains de trois justices européennes et authentifiées par chacunes, ces carnets sont d’une valeur inestimable pour l’enquête. Dans ces carnets est retranscrit le compte-rendu d’une réunion tenue le 29 avril 2017, une semaine après le premier tour de notre élection présidentielle. Durant cette réunion, les versements de 6.5 millions d’euros à Sarkozy ont été confirmés. Bachir Saleh dit en avoir transféré 1.5 millions, Saïf al-Islam Kadhafi (le fils) 3 millions et les 2 millions restants ont été versés par Abdallah Senoussi, le chef du renseignement intérieur libyen.
De plus, ces carnets ont été rédigés en 2007, en pleine lune de miel entre la Libye et le clan Sarkozy. Il n’y a donc aucune raison de croire – contrairement à ce qu’affirme la défense de Sarkozy – que les accusations de financement libyen serait une revanche destinée à lui faire payer le déclenchement de la guerre en Libye en 2011.
Takieddine :
Bon, pour Takieddine, mieux vaut le laisser vous raconter lui-même le versement de 6 millions d’euros qu’il a effectué directement à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy. L’interview en vidéo vaut le détour.
Il affirme avoir convoyé 3 valises – chargées respectivement d’1.5, 2 et 1.5 millions d’euros – chargées de billets de 500 et 200 € entièrement neufs, directement à Guéant et Sarkozy qui officiaient alors au ministère de l’Intérieur.
Son interview en vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=WmvSyRGVTew
Sa commission de 2 millions d’euros :
http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/interview-fabrice-arfi-cette-affaire-est-la-plus-grave-de-la-ve-r-publique-109624
[ LES “BRICOLES” DES TEMOINS CLEFS ]
La tentative d’assassinat de Bachir Saleh
Bachir Saleh est un personnage clef de l’affaire de financement libyen. Ce ‘M. thune n°1” est le destinataire de la note Koussa ouvrant la campagne de Sarkozy à 50 millions d’euros libyens.
Il doit beaucoup à la France et, plus précisément, aux proches de Nicolas Sarkozy. Quand la guerre en Libye éclate, Bachir Saleh est exfiltré avec sa famille vers la France. Cette exfiltration est organisée par Alexandre Djouhri et la DGSE le 15 novembre 2011. Saleh vit alors en France, sous protection du chef de l’Etat, malgré un mandat d’arrêt international d’Interpol.
La deuxième exfiltration a lieu le 3 mai 2012. Nicolas Sarkozy ne peut plus garantir la protection de l’argentier libyen. Il doit alors quitter la France. Des proches de Sarkozy – l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le chef du renseignement français, Bernard Squarcini – organisent la fuite de Saleh. Il sera exfiltré, avec sa famille, vers l’Afrique du Sud, via le Niger.
Il ne fait donc pas de doute que Saleh est lié au camp Sarkozy – Le Monde n’hésite pas à dire qu’il “doit la vie” à Djourhi et Sarkozy D’ailleurs, dès la publication de la note des 50 millions adressée à Saleh, ce dernier s’empresse de démentir. Cette note est un faux. Il ne l’ai jamais signé.
Il faut maintenant s’attarder sur la date de sa seconde exfiltration, celle où Saleh est prié de quitter la France pour l’Afrique du Sud. Elle a lieu le 3 mai 2012 soit exactement cinq jours après la publication par Mediapart de l’accord de financement à 50 millions. Une fois cette note publiée, le nom de Bachir Saleh – visé par un mandat d’arrêt international – devenait public. La pression était trop forte pour que Sarkozy le garde sur le territoire.
Depuis lors, Bachir Saleh vivait en Afrique du Sud et a toujours opposé aux juges français son “droit au silence”. Or, les choses ont récemment commencé à bouger. Le 29 septembre 2017, Saleh donne une interview au Monde. Dans cette dernière, il déclare : “ Kadhafi a dit qu’il avait financé Sarkozy. Sarkozy a dit qu’il n’avait pas été financé. Je crois plus Kadhafi que Sarkozy. “
Cette phrase change tout. Pour la première fois, Bachir Saleh implique Sarkozy, qui l’a pourtant protégé, dans l’affaire des financements libyens.
Peu de temps après, le 23 février 2018, la voiture de Bachir Saleh est attaquée par un commando et criblée de balles. Saleh s’en prend deux a été placé dans un coma artificiel.
Des proches de Saleh indiquent que, depuis son interview, il était “disposé à fournir des informations et se sentait depuis lors menacé” (voir articles des inrocks).
Les exfiltrations de Saleh :
Vers la France :
Lire le chapitre 25 de Avec les compliments du guide.
Vers l’Afrique du Sud :
L’entretien au Monde qui change tout :
Le droit au silence de Saleh et la tentative d’assassinat :
Choukri Ghanem : le noyé du Danube ( Chapitre 31 des Compliments du guide)
Choukri Ghanem, le “M. Thune n°2” du régime Kadhafi, s’est réfugié à Vienne une fois la guerre déclarée. Le 29 avril 2012, son corps est retrouvé sans vie dans le Danube, vêtu d’un jean et d’une chemise blanche. L’autopsie a déclaré sa mort naturelle. Souffrant d’une insuffisance cardio-vasculaire, il serait tombé à l’eau après un malaise et se serait noyé.
Pourtant, les circonstances de sa mort sont pour le moins étranges. D’après les légistes autrichiens, Ghanem serait mort vers 5 heures du matin. Il était sorti sans ses papiers. Ce qui sème le doute sur un accident nocturne. Une note de la DCRI – citée p.305 des Compléments du guide – évoque une mort “en faisant son footing quotidien”. Qui fait son footing à 5h du mat’ en jean et chemise blanche ?
Enfin, il y a le timing de la mort. Choukri Ghanem a été retrouvé dans le Danube 18 heures après la révélation par Mediapart de la note “Koussa” fixant l’accord de financement de la campagne électorale de Sarkozy par le régime de Kadhafi à hauteur de 50 millions d’euros. Evidemment, tout ça ne pourrait être qu’une coïncidence.
Autre coïncidence du calendrier, Chokri Ghanem avait prévu le jour de sa mort de donner sa première interview publique à son ami, le journaliste irakien Amer Albayati. Cet interview n’a jamais eu lieu. Le journaliste, interrogé par Mediapart déclare d’ailleurs à propos de la mort de son ami : « Il savait tout sur le circuit des revenus pétroliers du temps de Kadhafi, les questions d’argent et de transfert », explique Amer Albayati. La version d’une « mort naturelle » lui semble peu crédible. « Il a pu être tué pour différentes raisons, en rapport avec des contrats pétroliers qui se sont accompagnés de malversations, ou encore en lien avec des pots-de-vin qui ont alimenté des politiciens en France, en Italie et en Angleterre »
Ne tirons pas de conclusions hâtives. Ayant été premier ministre et ministre du pétrole, Choukri Ghanem avait trempé dans beaucoup d’affaires et avait donc beaucoup d’ennemis.
Reste que cette mort de l’auteur des carnets semble plus suspecte qu’une “mort naturelle”.
La mort d’Albichari, le monsieur cassettes : Chapitre 29 des Compliments du guide
Bon pour la mort de ce Monsieur, difficile de mieux résumer que ce qu’on dit dans la vidéo. Nous conseillons encore une fois aux curieux de se plonger dans Les compliments du guide d’Arfi et Laske. Sinon, l’article de Francetvinfo peut faire l’affaire.
Le point important à noter sur la mort du détenteur des cassettes de Kadhafi est qu’elle aussi, est intervenue à la toute fin de la présidence Sarkozy. Nous ne connaissons pas la date exacte, mais les Compléments du guide évoquent un vendredi entre la fin mars et le début d’avril 2012 – soit autour d’un mois avant la publication par Mediapart de la note “Koussa” évoquant l’accord de financement à 50 millions.
Franchement merci, les copains, vous faites un travail de salubrité publique !
Qui êtes-vous pour osez donner du crédit à cette affaire qui pue le mensonge, l’audieuse calomnie et le coup monté ?
Vous essayé de faire accuser Mr Sarkozy ? Si tel est votre but sachez que vous n’avez aucun droit de le faire car chacun bénéficie de la présomption d’innocence.
De quoi on parle içi ??? Avec cette affaire il en va non pas de l’image d’un homme mais de l’image de la France toute entière, ce n’est pas seulement une affaire de financement illégal de campagne, c’est une affaire de guerre, de chef d’état éliminé, de pay très gravement et lourdement déstabilisé.
Avez-vous conscience qu’avec l’équipe Khadafi et autres Takieddine vous donné du crédit à une bande de dictateurs et de criminels sanglants notoires !!!
MR Sarkozi à été un grand président !!! Non je n’approuve en rien votre démarche !
Et non, ne comptez pas sur moi pour partager votre vidéo.
plus con tu meurs !
Pathétique!!
Au fait, on a des nouvelles d’Alexandre Djouhri ? Dernièrement il a été placé en coma artificiel à Londres…
Merci encore pour votre boulot !!! Bravo !!!!!
bravo et merci
Jolie travail, il est important de connaître la vérité même si à notre niveau on ne peut rien faire
Copier … »MediaPart », encore et encore, (voire la Turquie + Qatar), et insulter la Majorité Absolue du Peuple de la France (dans ses Votes de 2007, 2009, 2015, etc), pour taper sur une personne qui ne participe même plus à la vie politique du pays, dépuis longtemps déjà, n’est pas du tout une soi-disant « Investigation » honnête, mais une Aggression AntiDémocratique oppressive et haineuse de bas niveau.
Un grand merci à vous pour votre travail. Merci de nous éclairer sur bien des sujets.
Il ya des gens bien naïf c bon sarko est cuit trop d’affaires rend toi la plus grave affaire karrachi
Et oui à trop tirer sur la corde sa casse mon sarko ta trop insulter et mépriser tout le monde petit homme